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Depuis sa création, Eloquentia s’est imposé comme un acteur incontournable et innovant de la prise de parole au service d’un projet éducatif, culturel et sociétal, notamment auprès de la jeunesse.

 

À l’aube de ses 10 ans et d’une nouvelle saison toujours plus ambitieuse, Jérôme Auriac, son Président et Alicia Izard, sa nouvelle Directrice Générale, nous livrent leurs regards sur le développement d’Eloquentia et les enjeux à relever dès à présent.

Ces dernières années, Eloquentia a connu un fort développement, notamment grâce à la très large médiatisation du documentaire « À voix haute » vu par plus d’un million de spectateurs. Quelles répercutions pour l’association ?

Jérôme Auriac : Le film « À voix haute » a mis un formidable coup de projecteur sur nos actions. Il a permis au plus grand nombre de découvrir les enjeux et bénéfices de la prise de parole éducative, mais également les activités d’Eloquentia. Après sa sortie, l’association a connu un véritable engouement et une multiplication des sollicitations, qui nous a conduit à nous structurer davantage – notamment en termes de ressources humaines – pour changer d’échelle.

Aujourd’hui, nous délivrons près de 10.000 heures de parcours pédagogiques par an à destination des publics scolaires, étudiants ou jeunes en (ré)insertion, et continuons de faire grandir le réseau francophone du concours d’éloquence 18-30 ans, qui compte désormais plus d’une vingtaine d’associations partout en France, mais aussi en Algérie, en Suisse ou encore au Québec.

Même si nous sommes très fiers de ces accomplissements, ne perdons pas de vue que le contexte social et sociétal est toujours plus tendu. Il rend notre mission auprès des jeunes on ne peut plus actuelle et nous oblige, d’une certaine manière, à faire toujours plus et mieux.

En cette rentrée 2022-23, nous accueillons également une nouvelle Directrice Générale, Alicia Izard. Comment expliquez-vous l’engouement des jeunes et des équipes éducatives, pour la prise de parole ?

Alicia Izard : À l’heure des tweets, des punchlines et du speed-watching, on pourrait se dire que l’enjeu de la prise de parole est à contre-courant. Pourtant, la pédagogie développée par Stéphane de Freitas et les valeurs de respect, d’écoute active et de bienveillance que nous portons, n’ont jamais été aussi pertinents et nécessaires, que ce soit à l’école, en milieu professionnel ou au sein de la cellule familiale.

Le projet Eloquentia prouve que la jeunesse a beaucoup à nous dire, si tant est qu’on lui montre un intérêt et qu’on lui prête une oreille. Il nous fait prendre conscience que la quête du libre-arbitre, le goût du débat et la soif de dialogue, ne sont pas de vains mots et répondent à un besoin, une aspiration de la société. Il nous donne aussi beaucoup d’espoir sur ce que les nouvelles générations ont à apporter.

La surexposition d’Eloquentia et son développement récent ne sont-ils pas à double tranchant ?

Jérôme Auriac : En effet, le succès d’Eloquentia peut porter à croire que l’association compte assez de soutiens ou aurait de gros moyens, au risque de détourner certains partenaires potentiels.

Dans les faits, notre structure, comme tant d’autres, vit sur un équilibre fragile et doit encore trouver son modèle économique, diversifier ses ressources, arbitrer et sécuriser chaque investissement.

 

Chaque soutien reste donc important pour nous. Pour preuve, nous lançons actuellement notre première campagne d’appel aux dons auprès des particuliers. Alors, si comme nous, vous êtes convaincus qu'apprendre à s’exprimer est un enjeu éducatif majeur pour notre jeunesse, soutenez-nous en partageant cette campagne autour de vous et en y contribuant sur Hello Asso !

Alicia, votre mission consiste notamment à asseoir le modèle économique de l’association, à renforcer les liens avec nos partenaires privés et institutionnels, et à faire rayonner notre cause et nos actions. Comment pensez-vous y parvenir ? N’est-ce pas compliqué pour une association comme la nôtre, de convaincre et de renouveler son discours après presque dix ans d’existence ?

Alicia Izard : D’abord, nous sommes absolument convaincus par la force du projet que nous portons. Les retours terrain et nos récents travaux sur l’impact de notre pédagogie nous montrent que la prise de parole est un formidable levier à la fois éducatif, culturel, d’épanouissement et d’émancipation, une compétence clé au plan professionnel, mais aussi et surtout le ciment du dialogue citoyen.

Ensuite, de nombreuses pistes partenariales restent à activer. Avec toutes les possibilités qui s’offrent à nous en termes de co-construction avec les entreprises, les professionnels de l’enseignement, la société civile ou encore la puissance publique, le champ des possibles est encore très vaste !

Enfin, nos chantiers actuels sont extrêmement variés et répondent à une pluralité d’enjeux où chacun pourra piocher. Du développement de nos parcours éducatifs à l’essor du réseau de concours dans les pays francophones, en passant par l’essaimage de la pédagogie « Porter Sa Voix » dans les territoires via le e-learning… À nous de trouver les bons interlocuteurs à qui parler.

Quelques mots pour définir les enjeux à venir ?

Jérôme Auriac : Il va nous falloir redoubler d’empathie, de solidarité et d’initiatives entre générations pour affronter les années qui s’annoncent, et surtout il faut faire confiance à la jeunesse.

Trois mots pour définir votre état d’esprit face à ses enjeux ?

Alicia Izard : Enthousiaste, concentrée… et convaincue.

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